5 astuces pour un art végan

Le véganisme, vous connaissez ?

 

Voici la définition qu’en a donné la Vegan Society en 1979 : « Une philosophie et façon de vivre qui cherche à exclure – autant que faire se peut – toute forme d’exploitation et de cruauté envers les animaux, que ce soit pour se nourrir, s’habiller, ou pour tout autre but, et par extension, faire la promotion du développement et l’usage d’alternatives sans exploitation animale, pour le bénéfice des humains, des animaux et de l’environnement […] » (définition Wikipedia).

Parce que je suis végétalienne, que je travaille à devenir végane dans un pays comme la France (en retard sur pas mal de points et réfractaire à pas mal de choses ! ) je me suis évidemment posée l’inévitable question :

 

Comment lier mon art et mes valeurs et devenir végane dans ma peinture ?

 

Si vous vous intéressez au sujet, voici quelques pistes à suivre :

 

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1 – Faire de l’éthique une valeur de référence.

Un vrai artiste fait des merveilles avec un bout de charbon et du papier jauni ! Bon, tout le monde n’est pas Ernest Pignon-Ernest, je suis d’accord mais on peut tenter le coup pour savoir ce que nous valons sans le confortable luxe du pinceau en poils de martre ! Et puis admettez que remettre son talent sur la qualité du matériel que l’on utilise est un peu frustrant pour un artiste digne de ce nom ! Alors on fait un effort et on réfléchit aux alternatives.

 

2 – Ouvrir l’oeil sur la composition des produits.

C’est parfois ardu je vous l’accorde (notamment pour les composants des tubes de peinture). Pourtant en cherchant sur internet, on arrive à vite comprendre que la colle de peau de lapin est à éviter, que le noir d’os est constitué d’os de boeuf ou de porc calcinés, que certains papier Canson contiennent des colles animales, qu’il vaut mieux utiliser du gesso acrylique plutôt que du traditionnel, etc…

 

3 – Contacter les fabricants.

Si tous les artistes curieux et sensibilisés au bien-être animal contactaient en masse les fabricants pour connaître la composition de leur matériel, sans doute les industriels proposeraient-ils d’avantage de produits respectueux des animaux. Ainsi, comme je ne trouvais aucune information sur les peintures « Heavy Body » de Liquitex que j’utilise j’ai envoyé un e-mail au fabriquant. Voici ce qui m’a été répondu :

 

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Une réponse bateau (ô joyeux monde de Mickey ! ) sans aucun élément de preuve et avec laquelle je ne suis pas plus avancée. J’espère toutefois que ma question aura sensibilisé mon interlocuteur. Comme j’utilise aussi l’acrylique « Golden » je me suis également renseignée sur son sujet et j’ai été ravie de trouver un descriptif détaillé des produits contenant des composants animaux sur le net : http://www.goldenpaints.com/animalingredientsanimaltesting. Il y est également mentionné qu’aucun test sur produits finis n’est réalisé sur animaux… Et les produits de base ? Mystère ! Mais Golden a au moins le mérite de faire un effort d’information vis à vis du consommateur…

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4 – Boycotter les pinceaux en poils d’animaux !

Ne vous en déplaise : acheter un pinceau en poils de martre c’est contribuer au commerce de la fourrure ! Une vérité qui fait mal à entendre même pour moi, croyez-le bien… moi qui apprécie la nervosité des pinceaux en soies de porc !

A moins de se la jouer trappeur amérindien, genre je pose un piège pour choper l’écureuil petit gris, je tâne sa peau, je le mange, j’en fais un pinceau et une toque en fourrure et je remercie son esprit pour ses dons merveilleux… la fourrure de l’animal reste sur son dos ! Vous n’êtes pas Davy Crockett… et puis la fourrure en 2016 c’est carrément has been ! L’avenir est à l’éthique, à l’ouverture du coeur et de l’esprit et au respect de soi, de l’autre et des espèces avec lesquelles nous partageons le sol, l’air et la Vie !

Au jour d’aujourd’hui nous n’avons plus d’excuses pour ne pas nous tourner vers les pinceaux en poils synthétiques. Il en existe de très biens et leur qualité s’améliore avec les années. Voici mes préférés (liens directement pris sur le catalogue du Géant des Beaux Arts. C’est là que je fais mes courses 🙂 ) : Da Vinci Forte, Manet Elite, Leonard Black Ruby, Isabey Isacryl, voici pour ceux que j’ai testés et qui me conviennent mais la liste est heureusement plus longue.

 

5 – Avancer lentement mais sûrement.

Au début, on tâtonne, on teste, on a parfois des déceptions mais aussi de jolies victoires. Mieux vaut y allez doucement pour ne pas revenir en arrière. Et si vous avez fait beaucoup d’efforts sur bien des points mais que, vraiment, vous ne pouvez pas vous passer d’acheter ce nouveau pinceau en poils de martre et bien faites-le, personne ne vous jugera… le moment viendra où vous ne pourrez plus le voir ! C’est comme cela quand on porte nos valeurs dans le coeur. 

 

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Trouvez votre style artistique

Mon nouvel article pour le n° 60 du magazine « Plaisirs de peindre » parait aujourd’hui. Je vous invite à me suivre dans une petite réflexion sur le style artistique afin de vous aider à le définir et peut-être à trouver le vôtre.

Le magazine est disponible en kiosque jusqu’au 17 mai 2016 mais vous pouvez aussi vous le procurer ici.

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Si l’idée de cette rubrique « psycho, bien-être à l’atelier » vous séduit et que vous avez une suggestion, une question, une idée à me proposer, c’est avec plaisir que je la soumettrai à la Rédactrice en chef afin de pouvoir la développer dans le magazine.

Contactez-moi via le formulaire ou ma page Facebook.

 

C’est la Saint-Valentin : aime-toi !

atelier_14.02.15_1Dans mon art, j’expérimente plusieurs moyens d’expression. J’ai bien compris que ma créativité ne tenait pas en place.

Alors que je bouillonne toujours à l’intérieur d’une effervescence caractéristique, l’extérieur est plutôt calme et tranquille. 

Je vous avoue toutefois aujourd’hui que je suis une personne très exigeante, scrupuleusement organisée, et qui aime avoir la pleine maîtrise d’une situation. Et croyez vous que je vais m’auto-flageller en ressassant : « Je suis trop comme ceci, ce n’est pas bien ? » Non. Je m’accepte comme je suis et je tourne le défaut (si on le voit ainsi) en ma faveur. 

Ainsi, mon côté très exigeante me permet de toujours vouloir donner le meilleur de moi dans chaque situation même si je passe le double de temps sur certaines actions. C’est un gage de sérieux et de qualité.

Sans mon sens inné de l’organisation je ne pourrais pas faire tout ce que je fais au quotidien, entre combiner les multiples tâches de mon métier d’artiste, m’occuper de ma famille et continuer d’évoluer sur mon chemin personnel et spirituel.

Quant à la pleine maîtrise, même si je me permets de lâcher la bride dans d’autres occasions et jouer avec le flux de la vie, garder le contrôle me permet d’être efficace en tant que travailleuse en solo ; ainsi, je sais où je vais et pourquoi j’y vais ! Un capitaine ne guide pas un navire à l’aveuglette ! 

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Parce que c’est la Saint-Valentin aujourd’hui, je vous invite, vous aussi à regarder vos travers d’un autre point de vue afin qu’ils vous aident à avancer.

Prenez soin de vous avec respect et bienveillance. Je peux vous assurer, pour le voir très souvent tout autour de moi, que l’une des causes de beaucoup de souffrances dans notre société est le désamour de soi.

Belle Saint-Valentin à tous ! 

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Pourriez-vous être artiste à temps plein ?

Il n’est pas rare qu’un enfant me dise : « Diane, quand je serai plus grand(e) je veux être artiste, comme toi ! »

Et oui nous les artistes avons toujours cette formidable étiquette qui nous colle à la peau : nous vivons dans la couleur, l’insouciance, le jeu permanent, loin de tout soucis (puisque nous dessinons c’est que nous n’en avons pas ! ) et loin de toute réalité aussi ! Pour les enfants c’est très attirant… pour leurs parents beaucoup moins !

Cet énervant et stupide cliché a la peau dure et je m’en vais tâner son cuir avec cette petite réflexion. 

Vous êtes jeune (ou plus trop) ? Vous voulez être un artiste professionnel ? Alors suivez-moi, j’ai deux-trois choses à vous dire…

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C’est quoi être un artiste pour de vrai ?

 

Un artiste n’est pas une créature hors norme détenant des super pouvoirs (quoique…). Un artiste est un travailleur indépendant, c’est à dire qu’il est son propre patron. Dans la mythologie grecque il s’apparenterait à une sorte d’hydre à plusieurs têtes, une pour chacune de ses casquettes. En effet, il est tour à tour secrétaire, marketeur, prospecteur, webmaster, comptable, manutentionnaire, représentant, gestionnaire de stocks, chargé de clientèle, responsable SAV, parfois prof… et créateur aussi. Il peut se faire aider et déléguer certaines tâches (comme la comptabilité ou la gestion de son site internet, par exemple) mais en règle générale il fait tout lui-même : c’est un entrepreneur ! Et, selon la loi de Pareto, pour que son entreprise soit viable notre artiste doit répartir ses tâches comme suit : 20 % pour la création pure et 80 % pour tout le reste de son activité.

Oui je sais c’est un peu déprimant quand on s’imagine qu’on va « faire artiste » pour buller toute la journée !

Mais attendez d’en savoir un peu plus…

 

Les compagnons de route de l’artiste…

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Qu’il soit disciple de Legolas ou Katniss Everdeen, notre artiste professionnel est un bon archer qui a plusieurs cordes à son arc : 

L’ORGANISATION : (surtout s’il est parent… j’y reviendrai dans un prochain article). Comme tous les indépendants il doit gérer son temps et planifier, chaque jour de sa semaine et chaque heure de sa journée s’il veut avancer.

LA STRATEGIE : Sans forcément se la jouer façon Jules César ou Napoléon, l’artiste professionnel se fixe des objectifs sur plusieurs années et se projette dans l’avenir. Il ne sait pas toujours comment il atteindra ses objectifs mais en véritable aventurier qu’il est, il ne s’en fait pas !

LA PASSION : Comme tout indépendant, l’artiste à son compte doit être passionné par son métier et s’y investir à 100 % !

 

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L’EVOLUTION : Le monde bouge de plus en plus vite et l’artiste se doit d’évoluer. Certains suivront les courants de la mode pour développer leur business, d’autres élargiront leur champs d’action, d’autres encore développeront de nouveaux moyens d’expression. Tout dans le monde est mouvement. Tout dans la nature se renouvelle. Un artiste qui oublie cela, qui ne s’adapte pas et reste sur ses acquis se fermera bien des portes.

L’EXPERTISE : Plus il travaille, apprend, se forme, se développe, plus il nourrit l’artiste qu’il est et plus il enrichit son art. Il gagne en expérience et apprend beaucoup de ses erreurs (qui n’en sont pas s’il a le recul pour comprendre qu’elles lui permettent, au contraire, d’avancer).

LE SENTIMENT DE LIBERTE : L’artiste indépendant porte en lui cette espèce de privilège qui lui fait se regarder dans le miroir et se dire fièrement : « Je travaille pour moi !  » Et quand il pète un plomb (ça lui arrive quand il a fait une bonne vente notamment, mais comme il travaille seul personne ne le sait) il a tendance à se prendre pour le roi du monde

 

 

Les sentiers épineux…

 

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L’artiste à temps plein à beau avoir un carquois bien rempli, s’il ne fait pas preuve de quelques précautions sur son chemin, il sera à la merci du premier Troll venu à savoir :

LES RENTREES D’ARGENT FLUCTUANTES : Parce qu’un indépendant n’est pas un salarié, il ne peut pas penser comme un salarié. Il doit voir plus loin, anticiper et se bouger !

ACTION = REACTION

 

L’INDISCIPLINE : S’il ne supporte pas la contrainte nécessaire à sa survie et l’autodiscipline, l’artiste est, disons le clairement, mal barré ! La procrastination, la désorganisation et le « j’m’en foutisme » se feront un malin plaisir à s’acharner sur lui et à danser sur son cadavre ! L’artiste doit donc être un sage petit scarabée qui sait mesurer chaque mesure de sa démesure… et qui sait surtout rectifier le tir !

LA PAPERASSE, LA COMPTA, LES PROCEDURES : En règle générale il n’y a rien de plus ennuyeux pour un créatif que ces tâches ingrates d’exécutant ! L’artiste a alors deux solutions :

 

  • emprunter la Dolorean de Marty Mac Fly pour remonter dans le passé se trouver un mécène,
  • incarner pleinement le 21ème siècle et retrousser ses manches, parce que s’il est à son compte il doit assumer ! Point. Barre/

INTERNET ET LES RESEAUX SOCIAUX : Impossible d’y échapper ! L’artiste contemporain est un entrepreneur connecté qui communique par le biais de la technologie. Mais il s’agit d’une arme à double tranchant car à trop vouloir se connecter au monde on peut oublier de se connecter à soi… Une voie du milieu est donc à trouver pour ne pas sombrer dans l’ « artephagie » et la chronophagie… 

Les pouvoirs magiques de l’artiste à temps plein

 

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LA CONFIANCE : Les élèves de Poudlard ont leur « protego », l’artiste a sa confiance : en lui, en son projet, en la vie ! C’est son bouclier de protection contre toutes les attaques ! 

LA TENACITE : 25 fois il tombe, 26 fois il se relève ! Le knock-out n’est pas dans son vocabulaire… le mot « impossible » non plus ! 

LA RIGUEUR : A force de se questionner, de creuser et d’entendre tout et n’importe quoi concernant les différents statuts fiscaux liés à son activité, l’artiste professionnel peut devenir très rigoureux dans ce domaine, voire même particulièrement susceptible (c’est vrai quoi ! Il paie cher sa liberté ! ). Avant, il avait des amis salariés d’entreprises, peintres à mi-temps, non déclarés, vendant leurs toiles sous le manteau… mais ça c’était AVANT…

L’AUDACE : L’artiste indépendant a bien compris qu’on ne viendra pas le chercher. S’il est timide à la base il se soigne pour aller vers l’autre et proposer ses services, ses oeuvres, son travail. Fermez lui la porte, il passera par la fenêtre. Fermez lui la fenêtre, il défoncera le mur ! Si vous n’appréciez pas, d’autres trouveront ça génial ! ^^

LA FOLIE : Soyons honnêtes, pour vouloir être indépendant à notre époque où tout fout le camp il faut être un peu fou, voire carrément dingue ! Que l’on soit artiste ou non, le tempérament de l’indépendant on l’a ou pas ! Quand on ne l’a pas, on cherche une autre voie. Quand on l’a on fonce… et on y croit ! 

 

You can fly ! You can fly !

 

Aux orties le vieux cliché jauni de l’artiste-bohème-crève-misère ! Je ne dis pas que ce personnage n’existe plus… nourrit par l’inconscient collectif de certaines personnes ignares sur le sujet, le bonhomme peut encore avoir de belles années devant lui ! A moins que nous soyons plus nombreux encore à changer la donne en apportant du crédit à la profession d’artiste.

Artiste, un métier à temps plein, passionnant, exigeant, aventureux, difficile… mais pas impossible ! 

Et vous ? Seriez-vous prêt(e) à être artiste à temps plein ? Si vous l’êtes déjà quel est votre sentier épineux ? Votre pouvoir magique ?

 

Quelques pistes sur la peinture intuitive…

J’ai rédigé un nouvel article pour le hors-série du magazine « Plaisirs de peindre » au sujet de la peinture intuitive

Si l’idée de cette rubrique « psycho, bien-être à l’atelier » vous séduit et que vous avez une suggestion, une question, une idée à me proposer c’est avec plaisir que je la soumettrai à la Rédactrice en chef afin de pouvoir la développer dans le magazine.

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Le magazine est en kiosque mais vous pouvez aussi vous le procurer ici.