Quand je me prends une grande claque d’inspiration dans la face !

Il y a quelques semaines j’ai rédigé, pour le magazine « Plaisirs de peindre« , un article sur le thème du « journal créatif » (parution prévue dans le n° 69). Dans mes propos, je reviens sur la notion de cycles qui, en vérité, est bien plus qu’une notion puisque inhérente à la nature humaine, comme à la Nature qui nous entoure. Prenons l’exemple des grandes civilisations, toutes connaissent une phase d’essor, une apogée et un déclin. Ouvrons les yeux sur notre Terre et son environnement : rien n’est plus cyclique ! Notre créativité répond au même processus.

 

« C’est l’histoire de la Vie… Le cycle éternel… »

 

Ainsi, plutôt que de rager durant ses moments de torpeur créative, l’artiste devrait les accepter, voire même les célébrer puisqu’ils portent en eux les prémices d’un renouveau auquel il ne s’attend pas. Nos ancêtres celtes voyaient l’hiver comme une phase de germination qui trouvait son aboutissement à l’éclosion des graines. Et sans hiver, pas de printemps ! 

La société (in)humaine actuelle, portée par le productivisme à outrance, se fourvoie, encore une fois, sur toute la ligne ! Un créateur n’est pas une machine ! Il ne peut produire à la chaine sur le long terme sous peine de perdre sa substance. Bien-sûr, vous me direz qu’il y a des artistes qui peignent toiles sur toiles et qui aiment ça… et je suis bien consciente de leur existence. Seulement, je n’invente rien : la culture intensive appauvrit les sols !

Toutes les créations de ces artistes ont-elles une histoire ? Une identité propre ? Portent-elles un vécu émotionnel qui fait que le spectateur vibre à leur appel ou sont-elles juste là pour s’accorder au gout du public ou, pire encore, avec un canapé ?

 

Il fut une époque, lorsque j’exposais beaucoup, j’en étais arrivée à devoir remplir des toiles pour remplir des cimaises. Erreur fatale qui prive l’oeuvre de sa substance et l’artiste de son génie créateur. Aujourd’hui je n’écoute plus que mon océan d’inspiration personnel et me laisse porter par son flux.

 

Ma dernière peinture « La musique de mon âme«  a été réalisée en juillet dernier, soit il y a plus de trois mois au jour où j’écris ces mots. Avec les travaux de l’atelier, le rythme de la rentrée, la reprise de mes activités de « prof de dessin » à mon compte et ma quête d’une formation d’art-thérapeute me convenant, mon inspiration a préféré prendre des vacances… et je l’ai laissée faire, consciente qu’elle reviendrait ; ce n’était pas la première fois qu’elle me faisait le coup ; j’avais appris à l’observer.

 

J’ai une toile sur le chevalet depuis plusieurs semaines. Elle n’avance pas et j’ignore pourquoi. Alors je lâche prise, écoutant de manière quasi sacrée les « propos » tenus par ma merveilleuse intuition : « Laisse de côté. Pas la bonne énergie. Fais autre chose ». Cette petite voix est devenue ma meilleure amie. C’est elle qui me souffle, lorsque je veux me débarrasser d’un vieil objet cassé : « Non ! Garde-le pour tes ateliers d’arts-plastiques. » Ou bien lorsque je me rends quelque part : « Passe par là aujourd’hui ! ». Ou encore, quand je croise une personne, même virtuellement : « Garde le contact ! Quelqu’un pour toi ! Même vibration ! » — Les intuitifs à l’écoute de leur intériorité comprendront. Les autres me surnommeront « Diane d’Arc » si ça les chante, je n’en ai cure ! 😉 —

 

Et la semaine dernière…

 

…j’ai reçu une ENORME claque émotionnelle !

 

 

Mon baromètre inspiratif est monté en flèche en moins de temps qu’il ne m’en faut pour l’écrire ! Par le plus grand des hasards, j’ai écouté un morceau de musique sur mon fil d’actualité Facebook, cliquant par automatisme sur le lien comme on clique machinalement sur la masse d’informations en vrac que Facebook nous jette au regard.

Et j’ai été submergée par l’émotion, écoutant, réécoutant encore et encore la mélodie qui s’offrait à moi. Je voyais, sur mon écran intérieur, des images, des tableaux de musiciens… la suite logique à ma peinture du guitariste. « La musique de mon âme«  venait de se matérialiser là sous mes yeux à l’écoute du morceau « Grand Masquerade«  du groupe (dont j’ignorais encore l’existence quelques secondes plus tôt) « The Trouble Notes« . Le violon de Bennet était tellemet puissant et subtil à la fois… une musique comme des battements de coeur, quand on court, quand on aime, quand on est vivant ! J’ai trouvé, dans sa façon de jouer, un écho à mon propre travail, à ma formation artistique très classique et à mon évasion libre dans l’imaginaire. Le savoir et l’inné : la saine combinaison de deux mondes qui se rejoignent pour n’en former qu’un : celui de l’harmonie créative !

 

J’ai voulu en savoir plus sur le groupe, leur démarche, ce qui les anime… comprendre pourquoi leur musique résonnait à ce point en moi. Et j’ai compris : ce sont des co-créateurs oeuvrant passionnément pour un monde de partage où chacun donne le meilleur de lui-m’aime pour le plus grand bien de tous ! Ceci explique cela…

 

Music is magic

 

Ma nouvelle série de projets picturaux est donc devenue une évidence ! Elle parlera de musique et portera les vibrations magiques du groupe « The Trouble Notes«  au travers de ma propre perception. Des dessins ont vu le jour… des peintures fleurissent déjà dans mon esprit… Je ne sais pas où je vais mais je sais que j’y vais, avec la joie au coeur d’une Alice retrouvant son pays des Merveilles…

 dessin, esquisse, musicien, diane rousseau

2 Commentaires

  1. 100% d’accord avec toi !

    Il va falloir que j’écoute ce groupe alors… ! 😉

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