L’entremonde

Technique mixte sur toile 80 × 80 cm
Janvier 2015
1200 €

 

entremonde, peinture acrylique, technique mixte, métaphysique, spiritualité, collage, Diane Rousseau

 

En début d’année 2015, j’ai pris le temps de faire un petit bilan de vie et notamment artistique. J’en suis venue à la conclusion que je ne serai jamais une peintre classique… j’ai ce coté fantaisiste, curieux et touche à tout qui fait que je m’ennuie très vite si je ne réponds pas à mes élans créatifs et à mes inspirations. 

 

Evidemment j’ai aussi choisi de faire le deuil des sujets tout public. Je ne cherche pas à plaire à tout le monde. Plutôt cesser de peindre que de me mentir à moi-même en peignant des scènes de vie ou d’intérieur avec des jeunes femmes alanguies sur des canapés, des fleurs et des services à thé ! D’autres artistes le font déjà très bien, ce genre de sujet n’a vraiment pas besoin de moi ! 

 

Plus que tout, j’aime mettre mon art au service de mes rêves et de mes intuitions ; c’est, je crois, ce qui le rend si « particulier ». D’ailleurs je crois que tous les artistes authentiques expriment quelque chose de particulier dans leur art. C’est ce qui fait la grande richesse et la diversité des oeuvres.

 

L’entremonde est une création née de mon rêve du 12 novembre 2014. Un rêve qui m’a tellement marquée que j’ai eu le besoin de l’exprimer en peinture ! 

 

Le rêve : « … J’étais en combinaison blanche avec d’autres personnes. Nous étions dans une salle vitrée qui surplombait une étendue d’eau. Face à nous se trouvait une ville avec de hauts immeubles et un pont. Nous regardions cette ville. D’un seul coup la même ville est descendue par le dessus mais à l’envers (comme dans un miroir) et tout s’est mis à tourner ! Je me suis retrouvée comme suspendue dans le vide et j’ai physiquement éprouvée cette sensation de flottement et de retournement ce qui m’a secouée et réveillée ! »

 

La démarche : Ce tableau est un jeu métaphysique qui explore la théorie quantique des univers parallèles et des mondes dans les mondes. Que se passe-t-il quand nous rêvons ? Notre conscience peut-elle se dissocier de notre corps physique pour vivre de multiples expériences dans d’autres champs d’action ? Avec d’autres corps ? Toutes ces questions me fascinent car elles ouvrent la voie à tellement de possibilités, elles nourrissent le coeur et l’esprit bien au-delà de la science traditionnelle. Après tout il est légitime de tenter comprendre ce que nous faisons des 90% restant de notre cerveau !

 

La technique : Technique mixte (acrylique, encre et collages). Un tableau à « lire en braille ». La ville du haut est la réplique exacte de la ville du bas (à quelques lumières près), le tout fait à main levée. Le tableau peut se lire dans les deux sens (voir vidéo ci-dessous). Dans un sens le personnage semble en lévitation, dans l’autre il donne une impression de chute. J’ai souhaité un personnage au visage « planant », déconnecté… 

 

Quand l’illusion du temps s’arrête que reste-t-il ?

 

L’essentiel…

 

 

L’entremonde from Diane Rousseau on Vimeo.

 

 

 

L'entremonde,  détail - Diane Rousseau

L'entremonde - Diane Rousseau

5 Commentaires

  1. Fascinant !!!
    Et quel bonheur de retrouver ton expression libre et ton jeu multi-techniques ! C’est vraiment super et je me prends à rêver que cette œuvre ouvre un chemin parsemé de pépites que tu ignores encore 🙂
    Fais de beaux rêves, Diane !…
    😉

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    • Pour reprendre le terme de Marlène, fascinant, c’est je pense un mot qui définit bien le rêve… Il y a effectivement matière à puiser dans nos rêves… Déjà sur le travail mystérieux de notre inconscient, sur ce que le rêve nous révèle à nous-mêmes, ce qu’il cache, les recoins secrets et mystérieux… Et puis c’est un « entre-deux mondes » ;-), celui de l’inconscient et celui du de la conscience.

      C’est étonnant comme souvent le sujet de tes posts, Diane, entre en échos avec quelque chose occupant mon esprit dans le même temps… C’est hier, je crois, qu’on m’a parlé de la théorie de J.P. Tassin disant que les rêves apparaîtraient au moment du réveil (ou de micros réveils tout au long du sommeil…) pendant un temps très court et non pendant la phase du sommeil paradoxale… Moi qui suit brouillée avec le temps (sauf celui des elfes justement…), je trouve fascinant le décalage qui puisse y avoir entre le temps réel de la durée d’un rêve et l’impression que l’on a de ce temps…

      Un de mes amis avait utilisé ses rêves comme support artistique en bande dessinée il y a quelques années ; j’avais trouvé sa démarche courageuse car les rêves sont une part intime que nous ne connaissons pas nous-mêmes…
      Tu pourrais proposer ce tableau sans en raconter son origine… Le recevrions-nous différemment ? Est-ce que le fait de savoir qu’il est né d’un rêve nous renseigne plus sur ce qu’il est ou sur ce qu’il contient ? Je ne suis pas certaine…

      Ce qui est intéressant pour moi (et chose à laquelle je n’aurais pas pensé dans la foulée si tu ne l’avais mentionné) c’est qu’il puisse avoir deux sens de lecture visuels, nous offrant ainsi deux sens d’interprétation… Il m’a manqué d’avoir les deux versions côte à côte alors j’ai fait une copie inversée pour comparer, mais surtout parce que j’ai eu l’intuition que le tableau « à l’envers » me plairait davantage et ce fut le cas.

      La position que tu as choisie de mettre en avant correspond certainement mieux à ton rêve. Je ne sais pas si j’ai l’impression d’un flottement du corps mais d’un tournis visuel de l’ensemble, oui. Le corps semble abandonné, inerte face à son environnement et emprisonné dans cet étau visuel que forment les villes…

      Dans l’autre sens, tous les éléments prennent bizarrement place. Ca m’évoque l’eau et le corps devient celui d’une danseuse aquatique dans les airs… Je n’ai pas tant l’impression qu’elle tombe mais qu’elle est au contraire aspirée par la ville du dessus (comme on est aspiré par la surface de l’eau…). Elle donne aussi l’impression de voler comme Superman ou d’être aux anges (dans son drap-nuage blanc), se frayant un chemin entre les deux mondes, paraissant presque repousser celui du dessus…

      Selon l’interaction que l’on a avec le tableau, on préférera le voir dans un sens ou dans l’autre… J’aime bien l’idée qu’une œuvre offre des choix au « récepteur ». J’ai un ami (un autre !) qui fait cela en sculpture. Il aime dire que ses sculptures peuvent se regarder à 360°…
      J’attends ton futur tableau rond que l’on pourras tourner au rythme des heures… 😉

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      • Très intéressante analyse Delphine. Merci de nous partager ta réception de cette oeuvre. J’ai retourné la peinture et l’ai observée dans ce sens pour mieux comprendre ta réflexion et l’image de cette poétique danseuse aérienne dont tu me parles. Pourquoi pas… 😉 il existe plusieurs possibilités selon les sensibilités. Cette ouverture me parle et est salvatrice. Ton ami sculpteur a raison : une sculpture se regarde à 360° et se savoure même les yeux fermés. Pour la toile ronde qui se lit de tous les sens, ça fait un moment que j’y pense, tu sais. 😉

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        • Le regardeur [re]fait toujours un peu le tableau !
          Tant mieux si mon regard t’ouvre un autre angle de vue (c’est un peu pour ça que j’écris aussi… Pouvoir interagir sur la réception que l’on a d’une œuvre est une source de richesses… L’échange en général…).
          J’aime assez la forme ronde alors j’attendrai avec patience que tu nous proposes un jour cette fameuse toile ronde…
          En fait ma réflexion ne vient pas de très loin. Je découpe souvent mes illustrations dans des formes rondes (pour divers objets…) et au moment de les coller à l’aveugle, je me rends compte que je n’ai pas toujours de repère (comme avec les angles d’un carré par ex). Ce petit moment de déstabilisation m’amuse aussi (on veut tellement que tout soit « carré » justement !). 😉

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    • Merci Marlène pour tes encouragements fidèles et précieux. 😉

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